En 1998, les Bleus célébraient leur succès en finale en chantant "I Will Survive", sur le rythme entraînant de Gloria Gaynor. 20 ans plus tard, changement de style : Paul Pogba nous partage ses fameuses improvisations, en rappant quelques paroles sur le beat de "The Message" signé Grandmaster Flash & The Furious Five.
En 2018, La Pioche (surnom d’enfance de Pogba) et ses partenaires se déhanchaient sur "Ramenez la coupe" à la maison de Vegedream.
Une révolution musicale, une évolution des mœurs.
C’est dans les années 90 que le sport et le rap se sont réellement rapprochés. Mais dans un premier temps, cet amour n’allait que dans un seul sens. Le rap n’était pas encore un style très démocratisé, en revanche, les rappeurs, eux, ont toujours aimé le sport et particulièrement le football. Et c’est le groupe marseillais IAM qui ouvre la brèche, avec son titre "Le Feu" en 1993. Des bacs, le morceau rejoint quasi immédiatement les gradins, les supporters reprennent en cœur dans les travées du Vélodrome ce qui devient presque un hymne : “Ce soir on vous met, ce soir on vous met le feu”. En 1996, Doc Gynéco explore très largement le foot dans son titre "Passements de jambes".
En France, le rap a mis du temps à se démocratiser, alors qu’aux Etats-Unis, c’est l’un des styles musicaux les plus tendances déjà dans les années 90. Quelques albums mythiques bleu blanc rouge ont permis au rap de passer un cap : "L’Ecole du micro d’Argent" (IAM, 1997), "Paradisiaque" (MC Solaar, 1997) et "Suprême NTM" (Suprême NTM, 1998). Le mouvement de démocratisation du rap en France est amorcé.