Parmi les 22 disciplines qui seront au programme des Jeux Paralympiques de Paris 2024, le rugby-fauteuil figure parmi les plus jeunes. Pourtant, ces dernières années, le sport collectif a su se faire une place de choix dans le paysage du handisport.
Et tout spécialement en France, où se déroulera pour la première fois cet automne la Coupe Internationale de Rugby-Fauteuil, à l’Accor Arena bien sûr !
Les raisons de se passionner pour le « murderball » ne manquent pas : en voici 4 !
Nous sommes au Canada en 1976 quand le rugby-fauteuil voit le jour. À cette époque, le basket-fauteuil, l’un des plus vieux handisports est aussi le plus populaire. Sauf que cette discipline n’est pas accessible aux personnes tétraplégiques.
Cinq athlètes canadiens décident alors de créer un nouveau sport, tout aussi physique mais accessible à des sportifs plus lourdement handicapés. Le « murderball » est né !
Au fil des ans, le rugby-fauteuil s’exporte à travers le monde jusqu’à s’inviter en démonstration aux Jeux Paralympiques d’Atlanta en 1996. Avant de devenir officiellement une discipline paralympique aux Jeux de Sydney, quatre ans plus tard.
Il faut attendre 2009 pour voir la création d’une fédération en France, mais depuis les tricolores ont rattrapé leur retard et treize clubs font aujourd’hui vivre le rugby-fauteuil hexagonal à son meilleur niveau.
Baptisé « murderball » lors de sa création en raison de son agressivité et de l’intensité de ses impacts, le rugby-fauteuil reprend les codes de plusieurs sports collectifs. Il se joue avec un ballon de volley sur un terrain de basket où deux équipes de quatre joueurs s’affrontent. L’objectif ? Inscrire un maximum de buts en franchissant la ligne adverse avec au moins deux de ses roues (et le ballon bien sûr !) tout en empêchant l’adversaire d’en faire autant.
Certains lui trouveront des airs de football américain, d’autres de hockey sur glace. Sur le papier, le rugby-fauteuil ressemble donc finalement assez peu à son grand frère. Pourtant, sur le terrain, on retrouve la philosophie de l’ovalie puisque le combat est autant stratégique que physique.
Sport de contact (les chocs font partie du jeu) et d’entraide par excellence, le rugby-fauteuil est particulièrement spectaculaire à regarder, ce qui lui vaut une médiatisation grandissante et des gradins de plus en plus peuplés !
Inclusivité et solidarité sont les maîtres-mots du rugby-fauteuil puisqu’il est destiné aux athlètes handicapés non seulement des membres inférieurs, mais aussi du tronc et d'au moins un bras.
Les équipes sont forcément composées de joueurs de niveaux de handicap différents, en fonction duquel il leur ait attribué un nombre de points spécifique (entre 0,5 et 3,5). Le total des points d’une équipe ne peut alors pas dépasser 8 points. La richesse du rugby-fauteuil est justement de permettre à chaque athlète de jouer un rôle soit offensif soit défensif, en fonction de ses capacités.
On retrouve ainsi deux types de fauteuils sur le terrain. Les fauteuils d’attaquants destinés aux joueurs les plus mobiles sont plus petits et permettent des déplacements rapides et agiles. Les fauteuils des défenseurs sont eux dotés d’un pare-choc utile pour bloquer les opposants.
Une autre spécificité de ce sport est que les équipes sont mixtes, même si la présence d’athlètes féminines n’est pas obligatoire.
Si l’essor du rugby-fauteuil s’est fait attendre en France comparé aux pays anglo-saxons, les Bleus figurent désormais parmi les meilleures équipes mondiales. Au point que la discipline devienne l’une des meilleures chances de médailles françaises lors des Jeux Paralympiques de Paris 2024.
Et on peut dire que l’équipe tricolore est en forme ! Emmenés par Cédric Nankin, co-capitaine à seulement 25 ans et surnommé « la machine », les Bleus viennent d’inscrire un doublé européen à leur palmarès. Un an après leur sacre historique à Paris, ils ont à nouveau remporté en mai les championnats d’Europe, en battant la Grande-Bretagne, pourtant championne paralympique en titre.
Et comble du luxe, cet automne Paris vivra rugby ! En parallèle de la Coupe du Monde de Rugby 2023, la Coupe Internationale de Rugby-Fauteuil prendra elle aussi ses quartiers dans la capitale du 18 au 22 octobre.
Pour cette grande première en France, la compétition devrait profiter du coup de projecteur mis sur sa grande soeur. Les Bleus y retrouveront les sept autres meilleures équipes mondiales et comptent bien profiter de l’effervescence à domicile pour tirer leur épingle du jeu.
Pour découvrir en live le choc des titans qui clôturera la compétition, rendez-vous le 22 octobre à l’Accor Arena dans une ambiance qui s’annonce survoltée !