#1 - Love without Sound, de White Noise (1969)
Au départ, les instruments électroniques étaient plutôt réservés aux professionnels et confinés dans les conservatoires. On parlait alors de « musique concrète », « d’électroacoustique », ou de « computer music ».
White Noise est l’un des premiers groupes à s’inspirer de ces expérimentations, à vouloir les sortir des laboratoires de musicologie et les présenter au grand public. Le fondateur du groupe, David Vorhaus, est d’ailleurs ingénieur de formation. C’est en assistant à une conférence donnée par une scientifique acousticienne qu’il a l’idée de composer avec des instruments non-conventionnels, de manipuler des bandes enregistrées et de jouer avec le tout premier synthétiseur anglais : le EMS Synthi VCS3.
C’est donc en pleine vague de rock-psychédélique que White Noise sort son premier album, intitulé An Electric Storm, dont Love without Sound est la chanson d’ouverture. Étrange, sombre (et presque angoissant), cet album expérimental n’est pas vraiment dansant, mais il est reconnu comme un marqueur dans l’histoire de la musique. Grâce à lui, les sons électroniques se frayent un chemin dans la conscience populaire, et ce n’est qu’un début…