🏅 Gymnastique : les 6 meilleurs espoirs français

La gymnastique et l’Accor Arena, c’est une histoire qui dure ! Déjà en 1986, le Palais Omnisports de Bercy accueillait la première édition des Internationaux de France. Depuis, plus de 20 000 spectateurs se pressent chaque année dans ses gradins pour applaudir l’élite mondiale de la discipline. C’est donc tout naturellement que la salle mythique accueillera les épreuves olympiques de Paris 2024 l’année prochaine. 

D’ici là, la crème de la crème internationale a déja fait trembler les murs de l’Accor Arena les 16 et 17 septembre. 150 ans ça se fête et la fédération française s'est offert pour l’occasion une 24ème édition des Internationaux de France exceptionnelle. Au programme : 44 pays et plus d’une centaine d’athlètes qui se sont affrontés dans cette épreuve de la Coupe du Monde. 

Une mise en jambe 5 étoiles avant les JO où nos gymnastes tricolores espèraient bien briller à domicile. Revue des troupes de nos meilleurs espoirs français !

Mélanie De Jesus Dos Santos : l’élite française

Elle est la gymnaste française qui tutoie les plus grandes stars mondiales. À tout juste 23 ans, Mélanie De Jesus Dos Santos est déjà la Française la plus titrée, femmes et hommes confondus, aux championnats d’Europe.

Aussi à l’aise sur poutre qu’aux barres ou au sol, la Martiniquaise a pourtant bien failli jeter l’éponge après sa déception aux derniers Jeux Olympiques de Tokyo. C’est aux États-Unis qu’elle reprend goût à sa discipline, en s’entraînant aux côtés de la star planétaire Simone Biles, septuple médaillée olympique.

C’est donc de l’autre côté de l’Atlantique qu’elle renoue avec l’élite cette année en étant la première française invitée à participer hors-concours à deux compétitions réservées aux gymnastes américaines. Au U.S. Classic, elle signe même le deuxième meilleur résultat du concours général juste derrière sa coéquipière d’entraînement. Une performance ô combien symbolique avant Paris 2024 !

Mélanie De Jesus Dos Santos a donc été de retour au pays pour participer aux Internationaux de France, dernière ligne droite avant les Championnats du Monde d’Anvers deux semaines plus tard, où elle retrouvera Simone Biles et tentera de se qualifier pour les JO.

Samir Aït Saïd : le seigneur des anneaux

Dix fois champion de France, médaillé de bronze aux Championnats du Monde en 2019, quatrième lors des derniers JO de Tokyo où il était porte-drapeau aux côtés de la judoka Clarisse Agbegenou : Samir Aït Saïd est incontestablement le maître tricolore des anneaux.

Sa carrière pourtant ressemble à un parcours du combattant. Les images spectaculaires de sa double fracture tibia-péroné aux JO de Rio en 2016 ont fait le tour de la planète. Certains pensaient alors ne plus jamais le revoir en compétition. Il décrochera pourtant le bronze aux mondiaux trois ans plus tard.

Mais le sort s’acharne et s'en suivent deux nouvelles blessures au biceps, une première qui lui coûte le podium à Tokyo, une seconde qui l’oblige à rester éloigné de la compétition pendant un an et demi ensuite. Autant dire que Samir Aït Saïd a une revanche à prendre.

Et c’est plutôt bien parti ! Pour son grand retour à la compétition, il décroche la première place aux Championnats de France en juin dernier sur son agrès de prédilection. Un bon présage pour celui qui rêve de décrocher - enfin - une médaille olympique.

Djenna Laroui : l’étoile montante

Tout juste âgée de 18 ans, elle fait partie de ceux qu’on appelle "la génération des Jeux 2024", mais Djenna Laroui a déjà commencé à se faire un nom.

Sacrée championne de France au concours général en juin, elle décroche sa première médaille internationale un mois plus tôt, en se plaçant deuxième aux barres parallèles pour sa toute première participation à une étape de la Coupe du Monde à Varna (Bulgarie).

Un jeune palmarès que Djenna Laroui entend bien compléter aux Internationaux de France, où elle concourra également pour la première fois. Avec bien sûr en ligne de mire : les Championnats du Monde d’Anvers et la qualification pour les Jeux de Paris. Retenez bien donc bien son nom !

Mais aussi…

Coline Devillard : la reine du saut

Du haut de ses 1m45, Coline Devillard a tout d’une grande. En remportant la médaille d’or du saut de cheval aux Championnats d’Europe 2017, elle se révèle à seulement seize ans au niveau international. Et marque l’histoire en devenant la première française à se hisser à ce niveau sur cet agrès.

Depuis, elle a décroché le bronze aux Championnats du Monde de Liverpool en 2022 (première médaille pour l’équipe de France féminine depuis 13 ans !) et a réitéré son sacre européen cette année à Antalya.

Tous les voyants étaient donc au vert et Coline Devillard a pu complèter son palmarès à l'Accor Arena !

Cyril Tommasone  : le doyen du cheval d’arçons

Il le dit lui-même : le cheval d’arçons, c’est "la bête noire des gymnastes". Le Lyonnais en a tout de même fait son agrès de prédilection. Deux médailles aux championnats du Monde et quatre aux Championnats d’Europe plus tard : à 36 ans, le talent de Cyril Tommasone n’est plus à prouver.

Cette année, "l’ancien" de l’équipe revient de blessure et espère bien retrouver son meilleur niveau pour décrocher son ultime ticket olympique.

Marine Boyer : la spécialiste de la poutre

2022 fut un bon millésime pour Marine Boyer. La gymnaste de 22 ans, considérée comme la capitaine de l’équipe de France féminine et spécialiste de la poutre, a décroché l’or aux derniers Internationaux de France, avant de terminer quatrième aux Championnats du monde de Doha.

2023 sera donc l’année de tous les espoirs pour celle qui est passée très près des podiums mondiaux et olympiques durant toute sa carrière.