👨🏽🎤 Avec Gojira, le métal français enfin à la conquête du monde ? ( Volume 2 )
La décennie 90 : une scène alternative dynamique en marge des têtes d’affiche
En plus des querelles d’egos et de la fatigue des tournées, ces groupes souffrent du déclin du heavy metal traditionnel à la fin des années 80 comme des spécificités de leur pays d’origine. Le marché français des musiques extrêmes n’est pas des plus développés et manque de rampes de lancement (le Hellfest ne sera créé qu’en 2006). Comme dans le reste du rock n’roll, la scène metal tricolore est plus suiviste que pionnière et soumise à la concurrence d’artistes internationaux solidement établis. Pour ceux qui chantent en français, la barrière de la langue est difficile à surmonter. D’où une certaine frilosité des maisons de disques, voire un choix de raison fait par d’excellents groupes français de restreindre leur ambition à leur scène nationale, voire régionale.
La décennie 90 est avant tout celle de l’hybridation du metal avec le rap, le hip-hop, le punk hardcore et les sons industriels ou électroniques. En 1994, la scène alternative parisienne, dynamique et très engagée politiquement, fait l’objet d’articles dans la presse généraliste et spécialisée anglo-saxonne.